Ecrire son nom

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Le plus souvent, quand on entend parler d’illettrisme, c’est en termes statistiques. Ainsi n’ignore-t-on plus qu’en Belgique, 10% des adultes ne peuvent, selon la définition de l’UNESCO, « ni lire ni écrire, en le comprenant, un exposé simple et bref de faits en rapport avec leur vie quotidienne ». Mais que recouvre, au fond, cette réalité ?

C’est ce qu’on découvre en parcourant ce roman-photo, réalisé sur une proposition originale de l’asbl D’une Certaine Gaieté , dans le cadre d’un atelier d’écriture organisé à la Régie de Quartier d’Angleur par la Régionale Présence et Action Culturelles de Liège (Belgique).

Le scénario a été réalisé par un groupe de femmes en cours de formation socioprofessionnelle à la Régie de Quartier. Dans une démarche d’éducation permanente, celles-ci se sont inspirées d’informations glanées dans les médias mais aussi d’expériences vécues par elles ou par leurs proches pour décrire le quotidien d’une personne illettrée.
Si l’héroïne vit certaines situations de grande détresse, on la voit aussi évoluer et dépasser ses difficultés, grâce notamment aux différents services oeuvrant dans le domaine de l’illettrisme.

Ainsi, le secteur de l’alphabétisation propose des cycles d’apprentissage de la langue à toute personne adulte illettrée. Relativement bien soutenu par les pouvoirs publics, c’est un service souvent bien identifié.

Apparaît également une figure moins officielle, celle de l’écrivain public. Les missions de l’écrivain public relèvent, quant à elles, du soutien « de première urgence » : aider toute personne en difficulté à lire et à rédiger des documents administratifs ou privés. « Electron libre », généraliste par essence, l’écrivain public n’en travaille pas moins en lien avec les services spécialisés vers lesquels il est susceptible d’orienter les personnes, en particulier le secteur de l’alphabétisation.

En Communauté française de Belgique, ce type d’initiative est soutenu notamment par Présence et Action Culturelles, mouvement d’éducation permanente.

Mais un bon roman-photo vaut mieux qu’un long discours, à plus forte raison s’il s’agit d’illettrisme ! Je vous laisse découvrir ce fascicule original qui vous en apprendra plus encore sur ces réalités méconnues ou trop connues. A dévorer chez son coiffeur, ou n’importe où ailleurs…

Emmanuelle Garrot,
Coordinatrice Espace Ecrivain Public
Présence et Action Culturelles

 

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