cowboys, indiennes

Été 2015 | n°225

c4-ete15-1Le western reste une sacrée bonne machine à raconter – infernale, mythique et souvent les deux en même temps. Elle fait fonctionner des assassins, des bandits et des justiciers, des business (wo)men et des outsiders. Elle met en scène des ruées vers l’or, des journalistes et l’émergence de nouvelles technologies. Elle montre la création de villes et de richesses – puis leur pillage aussi. Elle réduit l’administration d’un territoire à sa plus simple expression, celle d’un rapport de force, nu et brutal. Le western devrait constituer une zone de conflit parce qu’il s’agit toujours d’y composer le récit de la civilisation en marche. raconter une histoire avec des cowboys et des Indiens, forcément, c’est prendre place le long d’une ligne de front. (C’est bien connu) « le monde se divise en deux ». Il y a ceux qui croient que l’avancée du progrès n’est que glorieuse et ceux qui aiment gratter le vernis, surtout s’il est mythique. Une autre légende est toujours possible – il suffit de penser que ça ne s’est pas passé, comme Buffalo Bill fut un des premiers à le scénariser. [actuellement en librairie]

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