Ayotzinapa 43 étudiants disparus
Le 13 mai, nous aurons l’honneur de recevoir à Liège une délégation de trois personnes d’Ayotzinapa, au Mexique, proche des 43 étudiants disparus en septembre 2014. Nous vous invitons à une rencontre avec cette délégation à la Casa Nicaragua, 23, rue Pierreuse. Nous souhaitons être nombreux-ses à recevoir dignement ces personnes qui, loin de baisser les bras, en appellent à toutes et à tous face aux disparitions et à l’impunité des gouvernants, de la police et de l’armée, accusés de connivence avec les narcos dans cette affaire.
- 16h30 : rendez-vous au Perron place du marché
- Bienvenue et accueil dès 17h30, tasse de café, à la Casa Nicaragua.
- 18h: rencontre, échange et discussion (traduction assurée)
- 20h30: repas (réservations vivement souhaitées à info@casanica.org)
Une organisation commune de la Casa Nicaragua, du Groupe CafeZ, de l’asbl D’une certaine gaieté et d’Amnesty International. [Event FB]
Le 26 septembre 2014, une effroyable répression s’abattait sur les étudiants mexicains de l’école normale rurale d’Ayotzinapa (Guerrero/Mexique) : 3 morts, des dizaines de blessés, et 43 étudiants toujours portés disparus aujourd’hui. Depuis lors, une mobilisation gigantesque est née au Mexique et un peu partout dans le monde pour leur réapparition, ainsi que pour obtenir toute la lumière sur ce qui s’est passé et mettre fin au système étatique et criminel responsable de la répression.
Dans le cadre d’une initiative lancée par la Sexta à l’issue du Festival mondial des résistances et des rébellions, organisé fin décembre dernier au Mexique par les zapatistes et le CNI (Congrès National Indigène), une tournée en Europe des compañer@s de la lutte d’Ayotzinapa a lieu à partir de cette mi-avril et passera par dix-huit villes d’Europe, dont Liège.
Avec la solidarité de tous, collectifs, associations, organisations et personnes indépendantes des structures officielles et des partis politiques, nous nous apprêtons ainsi à accueillir le 13 mai une délégation de trois représentants de ce mouvement de résistance: une mère et un père de famille d’étudiants disparus, un élève de l’École Normale Rurale, et un compagnon du Centre de Droits Humains « Tlachinollan », de la Montagne du Guerrero.
En donnant la parole aux proches des disparus, cette tournée se veut avant tout un espace de rencontre, de débat et de réflexion en bas à gauche, afin de soutenir Ayotzinapa face aux tentatives du gouvernement mexicain de mettre un terme à leur lutte, mais aussi afin de tisser plus de liens avec les luttes menées ici et ailleurs contre les violences policières, l’oppression du capitalisme, l’impunité et la corruption étatiques.
Vive Ayotzinapa!
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Une brigade d’Ayotzinapa, Mexique, parcourt l’Europe pour exiger la présentation en vie des 43 étudiants disparus.
– Les membres de la délégation exigent que cette demande de présentation en vie soit maintenue malgré l’insistance de l’État mexicain à clore l’enquête et la recherche.
– Ils demandent à la communauté européenne de maintenir une surveillance internationale face aux actes de répression contre le mouvement social qui exige la présentation en vie des étudiants de l’École normale rurale.
– Ils demandent le soutien pour mettre en place des garanties réelles afin que ne soient pas répétées les atteintes à leurs droits ainsi que pour le respect et l’accès plein et entier à leurs droits en tant qu’êtres humains.
L’Autre Europe, 16 avril 2015. Une commission de l’École normale d’Ayotzinapa, Mexique, parcourra l’Europe entre le 16 avril et le 19 mai afin d’informer la communauté européenne de la poursuite de la lutte des pères et mères de famille pour la présentation en vie des 43 étudiants normaliens disparus, malgré la persistance de l’État mexicain à considérer que ces étudiants ont été brûlés sans qu’il en apporte les preuves.
La brigade, composée d’un père de famille, d’un étudiant et d’un défenseur des droits humains, traversera 13 pays du continent européen pour participer à des réunions avec des organisations étudiantes, des collectifs, des organisations sociales et syndicales pour faire un appel à maintenir l’observation internationale sur le Mexique face à la grave crise que subissent les droits de l’homme dans ce pays et pour exiger l’arrêt des actes de répression commis par le gouvernement mexicain contre les étudiants, les pères et mères de famille des 43 étudiants normaliens et le mouvement social qui réclame la présentation en vie des disparus.
Lors des marches et des rassemblements devant les ambassades et les consulats mexicains, des prises de parole dans les universités, des rencontres avec les communautés organisées, la brigade d’Ayotzinapa partagera ce qu’ont signifié 7 mois de lutte et d’organisation face à la disparition forcée des 43 étudiants à Iguala, au Guerrero, le 26 septembre 2014.
Parmi ses objectifs, la brigade demandera à l’Europe de soutenir l’exigence des pères et des mères de famille d’ouvrir des enquêtes sur la responsabilité de l’armée mexicaine et de la police fédérale dans la disparition forcée des 43 étudiants de l’École normale rurale d’Ayotzinapa. Elle exigera aussi que soit mise en évidence la responsabilité internationale des gouvernements européens dans les violations graves de droits de l’homme commises contre les étudiants normaliens, puisqu’ils ont signé des traités de collaboration avec le Mexique en matière de sécurité et de commerce, ce qui signifie la vente d’armes et la formation de la police et de l’armée mexicaine, et ce malgré le fait que les droits de l’homme continuent d’être violés au Mexique.
De même, la délégation demandera le soutien de la société civile européenne pour renforcer le processus d’organisation de l’École normale d’Ayotzinapa, pour obtenir des garanties réelles afin que de tels événements ne se reproduisent plus, l’une des demandes centrales, après la présentation en vie des étudiants disparus, justice pour les étudiants assassinés et réparation pour les blessés. « Nous cherchons des garanties réelles pour que cela ne se reproduise plus, et nous savons que nous devrons les construire nous-mêmes, avec les peuples et les communautés, avec les organisations sociales et les collectifs. Nous ne pouvons pas demander ces garanties aux mêmes institutions gouvernementales qui sont à l’origine de ces violations des droits humains », a assuré Omar Garcia, membre du Comité étudiant d’Ayotzinapa, en préalable à la tournée.
Il a également dit : « À cette occasion, nos interlocuteurs en Europe seront les organisations sociales, les collectifs, les médias libres ou selon la manière dont ils s’appellent, la société civile organisée. Nous venons les remercier de leur soutien et insister sur la nécessité, comme communautés et sociétés d’en bas, de continuer à nous organiser pour transformer une fois pour toutes ce système de pouvoir et de corruption construit sur la dépossession, le mépris, l’exploitation et la répression contre nos peuples. Nous devons le faire ensemble, depuis nos lieux d’origine, coordonnés et organisés. Comme les puissants ont globalisé la dépossession, nous avons le devoir sacré de globaliser la résistance, la digne rage et la joyeuse rébellion. »